A l’origine, selon une coutume de l’Extrême-Orient, étaient transmises en début d’année aux personnes rencontrées dans l’année précédente des cartes de visite sous forme de grandes feuilles de riz qui variaient selon l’importance des destinataires. Ces cartes comportaient les noms et prénoms des destinataires, ainsi que leurs qualités. Ainsi, une journée de « foire » était organisée sur la place publique, à laquelle assistaient les représentants des destinataires qui repartaient avec un panier rempli de lettres.
En France, il s’agissait de rendre visite dans les quinze jours suivant le Nouvel An à tout son entourage (famille et amis, mais aussi collègues et patron), voire à des personnes démunies ou malades pour partager quelques moments avec eux. Toutefois, au XVe siècle, cette pratique a été abandonnée et remplacée par la remise d’une carte de voeux au concierge. De plus, un autre usage de ce temps était de reprendre contact avec certaines personnes au moment du Nouvel An pour se rappeler à leur bon souvenir. Ces deux coutumes se sont mélangées avec le temps pour devenir l’ancêtre des cartes de voeux que nous connaissons aujourd’hui. Il s’agissait alors d’une double carte illustrée et contenant un texte de voeux imprimé. Puis en 1840, naissaient en Angleterre deux inventions : les timbres-poste et les enveloppes illustrées. Quelques années plus tard, en 1843, John Calcott Horsley a envoyé à Sir Henry Cole la première carte de voeux. Puis, l’envoi de cartes s’est généralisé grâce à la lithographie qui reproduisait sur les cartes des éléments incontournables des célébrations d’hiver : le gui, le houx, des scènes de la nativité, ou bien encore des paysages enneigés.
Vers 1930, l’usage d’envoyer une carte de visite ou de se servir de papier à lettre pour écrire les voeux a été mis de côté pour laisser place à la commercialisation des cartes de voeux. Ces premières cartes modernes étaient encore assez formelles et gardaient une certaine distance avec le destinataire. A partir du début des années 70, l’expéditeur n’offrait plus ses voeux, mais présentait ses « meilleurs voeux ». Le ton des cartes s’est grandement allégé en devenant beaucoup plus familier. En effet, ces cartes apparaissaient sur une page double de la manière suivante : en première de couverture un dessin parfois accompagné d’un message de voeux, puis sur les deux pages suivantes un texte de bonne année à caractère humoristique, et sur la quatrième de couverture, une dernière image parfois en hublot. Ce type de carte est encore le modèle le plus courant aujourd’hui, mais a subi la concurrence d’un autre moyen de communication : Internet.
Depuis son arrivée en 1993, et sa très rapide expansion, Internet a permis dès la fin des années 90 l’envoi de cartes de voeux virtuelles. Cette option comporte de nombreux avantages. Nous pouvons ainsi relever comme premier avantage : la carte bonne année gratuite. Ce qui n’est pas le cas de la carte traditionnelle. Aussi, aucun timbre n’est nécessaire et il n’y a pas de délai postal puisque la réception est immédiate. Puis, un très grand choix de cartes illustrées et animées avec son s’offre à l’expéditeur, ce qui peut être intéressant pour apporter de la gaieté au message. Et, dernier avantage, cette démarche est respectueuse de l’environnement. Enfin, l’émergence des nouvelles technologies sur les dernières années permet également d’autres alternatives au format papier pour souhaiter la bonne année, notamment avec les messages et cartes postés directement sur les réseaux sociaux, tels que Facebook. Les moyens sont donc multiples de faire parvenir vos voeux de Nouvel An à vos destinataires, l’essentiel étant de perpétuer la tradition au fil du temps.